Département Ukraine 

Séminaire de recherche 2026  

Comment faire œuvre de justice aujourd’hui en Ukraine ? 

Responsable du Département : Antoine Arjakovsky

En savoir plus 


Descriptif

Le département « Ukraine » a été créé en 2023. Il a donné lieu à un premier séminaire de recherche dédié aux questions suivantes : « Comment soutenir l’Ukraine et reconstruire la paix en Europe ? ». Ce séminaire s’est déroulé en partenariat avec le Collège des Bernardins et en association avec plusieurs laboratoires de recherches et associations liées à l’Ukraine. Il a abouti à une note de synthèse formulant 18 propositions précises à découvrir sur cette page.    En 2025, un nouveau séminaire portait sur ce thème : Comment aider les Eglises orthodoxes à se réformer et à contribuer à la paix ?

Responsable du département 

 Antoine Arjakovsky est docteur en histoire, codirecteur du département de recherche « Politique et Religions » du Collège des Bernardins, fondateur de l'Institut d'études oecuméniques de Lviv (Ukraine) et administrateur de la Plateforme de la mémoire et de la conscience européenne. Il est l'auteur d'une quinzaine de livres dont  " Pour sortir de la guerre" aux éditions DDB , 2023. Il est le responsable du département Ukraine de l'Institut chrétiens d'Orient. 


Argumentaire séminaire 2026

 La vocation du département est de favoriser des recherches sur l’histoire religieuse de l’Ukraine, de s’interroger sur la place qu’y jouent les différentes Églises et traditions religieuses qui y sont présentes, de réfléchir à leurs interactions œcuméniques et d’étudier les voies possibles de construction de la paix en Europe orientale, notamment en favorisant le travail de vérité et de justice. Après avoir travaillé pendant deux ans sur le rôle des Églises dans la construction de la paix en Europe orientale, le séminaire de recherche en  2026 portera sur les voies possibles de mise en œuvre d’un processus de  justice pénale à une échelle internationale et de justice transitionnelle en  Ukraine.

Il conviendra dans un premier temps de reconnaître la volonté des Ukrainiens, et plus largement des pays d’Europe centrale ayant subi le double joug communiste et nazi au XXe siècle, de retrouver un système judiciaire fondé sur la loi et des principes de justice ayant intégré les leçons du passé.

 Le séminaire se tiendra en coopération avec le pôle de recherche du Collège des Bernardins et la Plateforme de la mémoire et de la conscience européenne.

 Les thèmes traités seront les suivants : 

1 :  Les lois mémorielles adoptées par la Rada, contre les régimes nazi et communiste en Ukraine sont-elles recevables en France ? Les tentatives de récit historique de la période XX-XXIe siècles,  intégrant les mémoires russe, ukrainienne, biélorusse et polonaise, sont-elles satisfaisantes ?
2 :  Le travail de jugement, en Ukraine et dans le monde, du génocide du Holodomor peut-il être repris ?
3 :  Comment juger le crime d’agression de la Russie contre l’Ukraine  depuis 2014 ? Les réponses de Robert Badinter et de Philippe Sands.
4 :  Quel état des lieux des travaux de la Cour pénale internationale et de la Cour européenne des Droits de l’homme sur les crimes commis en Ukraine depuis 2014 ?
5 :  Comment sanctionner et juger les responsables ecclésiaux qui ont collaboré avec les services répressifs des régimes soviétique et russe 

 17 Juin 2026 à 19h30 : Une soirée publique conclusive sera dédiée au thème suivant : “Comment juger aujourd’hui en Ukraine les crimes commis par les régimes soviétique et post-soviétique ?”.


Informations pratiques
(Code séminaire : 25-U-sem)

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Calendrier 2026

A venir 

Durée du cours 

10h (5 séances de 2h)

A distance  

 

Horaires 

 



Conclusion du séminaire 2025


Jeudi 19 juin 2025 de 19h à 22h  : Evénement ouvert au grand public : Comment aider les Eglises orthodoxes à se réformer et à contribuer à la paix ?

L’Eglise orthodoxe ne pourra accomplir sa réforme que de façon conciliaire, avec les Eglises orthodoxes qui seront prêtes à sortir du logiciel ultra-confessionnel, nationaliste et impérialiste. Compte-tenu de la crise actuelle des Eglises orthodoxes, ce processus conciliaire n’a aucune chance d’aboutir selon le seul modèle hiérarchique et clérical. Il devra se dérouler sur des bases évangéliques, participatives, inclusives et œcuméniques. L’outil numérique s’il est bien employé pourra être utile. Mais surtout ces Eglises devront retrouver le sens de la Tradition vivante. Certaines grandes figures du XXe siècle au sein de l’Eglise orthodoxe, comme le père Serge Boulgakov, le père Alexandre Men’, Yevhen Sverstiouk, Olivier Clément et Elisabeth Behr-Sigel ont montré la voie. Le programme de cette soirée sera communiqué à la fin du mois de mai.


Projet de recherche depuis 2023 

La recherche conjointe menée en 2023-2024 par l’Institut Chrétiens d’Orient, le Collège des Bernardins et plusieurs institutions de recherche portait sur les moyens de soutenir l’Ukraine et de construire la paix. Dans un premier temps 18 propositions ont été formulées en juin 2023

https://www.yumpu.com/fr/document/read/68275924/livre-cdb-prop-ukraine-web 

Dans un second temps, on a étudié le rôle spécifique des Eglises en Ukraine et dans le monde dans ce processus. En juin 2024, 9 autres propositions ont été adoptées puis publiées dans un livre publié chez L’Harmattan : https://www.yumpu.com/fr/document/read/68716854/propositions-ukraine  


Il a été convenu de poursuivre la recherche en 2025 par une réflexion sur l’aide possible à accorder aux Eglises chrétien orthodoxes souhaitant se réformer et contribuer à la paix. En effet, de plus en plus de personnalités orthodoxes prennent conscience de la responsabilité spécifique des Eglises orthodoxes dans la guerre russo-ukrainienne. Ces Eglises ne sont pas parvenues à s’entendre sur le statut ecclésial de l’Eglise orthodoxe en Ukraine depuis l’indépendance de l’Ukraine en 1991. De plus, le patriarcat de Moscou a rompu la communion avec le patriarcat œcuménique de Constantinople après que celui-ci ait fini par reconnaître l’autocéphalie de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine en 2018. En outre, un certain nombre d’experts considèrent que les problèmes de l’Eglise orthodoxe sont plus profonds encore que les différends ecclésiologiques. Ils concernent également des questions de doctrine, d’historiographie, de mission, de vie liturgique et de théologie du politique.

Il est important d’étudier de plus près les causes de cette crise d’identité de l’Eglise orthodoxe et de tenter d’apporter des réponses. La crise du monde orthodoxe concerne toute l’Eglise universelle et a des conséquences géopolitiques et civilisationnelles débordant largement le cadre ecclésial et géographique de l’Europe orientale. L’expérience du mouvement œcuménique pourra être utile. Dans le passé, d’autres Eglises chrétiennes ont connu des crises profondes dont elles ont pu sortir grâce à un travail de repentir et de réforme intellectuelle et avec le soutien d’autres Eglises chrétiennes.

L’objectif du séminaire de recherche initié par le Collège des Bernardins et l’Institut chrétiens d’Orient en partenariat avec la Commission théologique du vicariat de l’Eglise orthodoxe en France, l’Eglise gréco-catholique ukrainienne en France et l’ACER-MJO (Mouvement de Jeunesse Orthodoxe), est d’une part, d’apporter un diagnostic précis des maladies qui affectent l’Eglise orthodoxe, et d’autre part, de réfléchir à des voies possibles de guérison et à des moyens concrets de réforme et de construction de la paix. Ce travail de recherche sera présenté lors d’une conférence publique au Collège des Bernardins le 19 juin 2025 et fera l’objet d’une publication.